
Cie Marinette Dozeville
AMAZONES
Conseillé à partir de 16 ans

S'inspirant du roman-poème Les Guérillères de Monique Wittig, Marinette Dozeville poursuit son interrogation tonique des figures mythiques féminines qui secouent les restrictions habituelles de la société. L’écriture chorégraphique d’AMAZONES s’énonce comme un étendard libertaire, une écriture évocatrice réconciliant la violence du combat et la douceur de l’utopie. On y retrouve la sauvagerie et l’irrévérence d’une Lilith, mêlées à la joyeuse désinvolture rendue possible par le collectif. De la grande violence d’une solitude Lilithienne, nous passons à la quiétude déterminée de la meute qui conjugue militantisme, tendresse et joie.
« Ils sont descendus en troupe. Elles sont venues en cortège. »
luvan, Agrapha, Éditions La Volte
De Lilith aux Amazones
Dans la continuité de ses recherches et explorations chorégraphiques sur le Féminin, la compagnie affirme avec AMAZONES le passage du singulier au pluriel, de la solitude au collectif, de la figure sauvage à la meute. Nourrie de la création de Là, se délasse Lilith… Manifestation d’un corps libertaire (création 2018), la compagnie se tourne vers une figure symbolique plurielle à travers les amazones. Peuplade légendée, fantasmée, déclinée et récupérée comme a pu l’être à sa manière le personnage de Lilith, les amazones représentent également un symbole de liberté assumée et affichée, qui passe par l’autonomie radicale d’un groupe au féminin. Cette autonomie, insupportable et inenvisageable pour un modèle de société ancré dans un système de pensée, de vertu et de fonctionnement patriarcal, leur a valu d’être tout autant sujets à raillerie qu’à admiration, comme peuvent l’être à ce jour les différentes initiatives féministes contemporaines.
AMAZONES, une ode à la désinvolture
L’écriture chorégraphique d’AMAZONES s’énonce comme un étendard libertaire, une écriture évocatrice réconciliant la violence du combat et la douceur de l’utopie. On y retrouve la sauvagerie et l’irrévérence d’une Lilith, mêlées à la joyeuse désinvolture rendue possible par le collectif. De la grande violence d’une solitude Lilithienne, nous passons à la quiétude déterminée de la meute qui conjugue militantisme, tendresse et joie !
De Wittig à Luvan, une filiation « sororale »
C’est entre autres à la lecture des Guérillères de Monique Wittig, qu’est née l’envie de création d’AMAZONES, communauté à la litanie chorégraphique. Si cette œuvre phare de l’histoire du féminisme a chargé l’ADN de la création, c’est en dialogue avec le texte de luvan, autrice contemporaine, que l’écriture chorégraphique se déploie. Dans une volonté de réactualisation et de filiation, les mots de luvan tirent le fil entre l’espace du mythe et celui de nos enjeux politiques actuels. Portée par la comédienne Lucie Boscher, à la voix cristalline chargée de fausse candeur, sa langue poétique pose les enjeux de l’énonciation d’une utopie en cours de construction.
Hip-hop féminine
La création musicale est confiée à la rappeuse anglophone, Dope Saint Jude. Son fot puissant et grave contraste avec la voix de Lucie Boscher. Ces deux tonalités se font ainsi écho du caractère double du texte et de l’écriture chorégraphique.
Ven. 15 septembre à 21h30
Réservation gratuite ici
Durée 50'
Place de la Liberté
83000 Toulon
Marinette Dozeville
Découvrant très tôt la nécessité du mouvement et de l’effort comme expression de soi au monde, Marinette Dozeville affirme son affinité pour la puissance du geste et l’engagement du corps au plateau.
Fascinée par les figures féminines et véritable obsédée de la culture populaire, ses pièces tirent le fil d’une recherche sur le Féminin, ses mythes et ses représentations (Précaire, MU Saison 2 / Vénus anatomique, Dark Marilyn(s), Là, se délasse Lilith..., AMAZONES, C’est comme ça que don Quichotte décida de sauver le monde), réactualisant en permanence la question relationnelle entre l’œuvre et le public à travers pièces, projets participatifs et extensions diverses du plateau.



Chorégraphie Marinette Dozeville
Interprétation Florence Gengoul, Dominique Le Marrec, Léa Lourmière, Lucille Mansas, Delphine Mothes, Lora Cabourg, Sijia Chen
Musique Dope St Jude
Texte Luvan
Voix Lucie Boscher
Conseillère artistique Julie Nioche
Dramaturge Rachele Borghi
Regard plastique Frédéric Xavier Liver
Création lumières Louise Rustan et Agathe Geffroy
Production Yapluka - Cie Marinette Dozeville
Partenaires Le Manège, Scène nationale - Reims ; micadanses - Paris ; Centre Chorégraphique National Roubaix Hauts-de-France - direction Sylvain Groud ; La Garance, Scène Nationale - Cavaillon ; Cartonnerie - SMAC, Reims ; Kunstencentrum BUDA Kortrijk ; La Pratique, Atelier de fabrication artistique, Vatan - Région Centre-Val de Loire ; Le Laboratoire chorégraphique - Reims ; Spedidam.
La Compagnie Marinette Dozeville est conventionnée par la Région Grand Est et la Drac Grand Est - Ministère de la Culture. Elle reçoit le soutien du Conseil Départemental de la Marne et de la Ville de Reims
Production Annabelle Guillouf et
Clémence Drack
Diffusion Marie Maquaire
Développement Julie Trouverie
Administration Anita Thibaud