Membre fantôme ©Pierre Grosbois
Que du Bonheur (?) ©Axel Perez
Waves Splashing ©Sem Brundu
Argentique d'Olivia Grandville
Incidence 1327
©Jorge de la Torre Castro
Disparue ©A. Monot
Cosas © Nelli De Boer
Memoir for Rivers and The Dictator
©Grégory Lorenzutti
Cratère n°6899
©Jorge de la Torre Castro
©Jean-François Quais
Rue de Volmir Cordeiro ©Mezli Vega
Métamorphoses
©GC-CDC
ARP TARK
©DR
Potochkine ©Clément Puig
Loya
©Stéphane Maunier
©Mathieu Le Gall
MEMBRE FANTôME
Mickaël PHELIPPEAU et Erwan KERAVEC - (Orléans et Lorient, FR)-15h et 18h30 TOUR ROYALE
En avril 2016, la SACD et le Festival d’Avignon proposent à Erwan Keravec et Mickaël Phelippeau de travailler ensemble sur un duo, dans le cadre des Sujets à Vifs. Les deux artistes, l’un sonneur de cornemuse, l’autre chorégraphe, ont ceci en commun qu’ils aiment travailler/interagir avec leurs identités, pour les transformer.
Avec ce projet, ils convoquent la notion d’héritage. Erwan Keravec grandit et se forme dans les bagads, ensembles musicaux de musique traditionnelle bretonne. Mickaël Phelippeau, lui, découvre la danse traditionnelle bretonne à plus de 30 ans. Ceci est leur point de départ.
Ce projet est une traversée depuis ce qui les construit au sens large pour mieux s’en abstraire jusqu'à une parole plus intime.
Production Fabrik Cassiopée Production déléguée bi-p association & Offshore
Coproduction SACD, Festival d'Avignon, L’échangeur, CDC Hauts-de-France
Dans le cadre des Sujets à Vifs 2016
Avec le soutien du programme Europe Créative de l’Union Européenne dans le cadre du projet SOURCE, du Théâtre Le Strapontin, scène des arts de la parole - Pont-Scorff, Amzer Nevez – Ploemeur, La Ménagerie de Verre dans le cadre du Studiolab, Centre National de la Danse – Pantin.La bi-p est soutenue par la DRAC Centre-Val de Loire – Ministère de Culture et de la Communication, au titre du conventionnement, par la Région Centre-Val de Loire au titre du conventionnement, par la Ville d’Orléans et par l'institut français pour ses projets à l'étranger.
QUE DU BONHEUR (?)
Toméo VERGÉS - Cie Man Drake - 15h45 et 19h30 TOUR ROYALE
Au rythme d'un métronome, une femme répète et transforme une suite de gestes quotidiens. Prisonnière d’un rythme qu’elle s’impose, d’un carcan social, d’une image, elle mène une bataille à coups d’aller-retour, joue avec les clichés et le grotesque jusqu’à l’épuisement. Un épuisement qui devient sa victoire.
Conception Toméo Vergés
Avec Sandrine Maisonneuve
WAVES SPLASHING
Kubilai Khan investigations - 15h45 TOUR ROYALE
Comment peut-on vendre ou acheter le ciel, la chaleur de la terre ? Si la fraîcheur de l’air et le murmure de l’eau ne nous appartiennent pas, comment peut-on les vendre ? Une aiguille de pin qui scintille, un rivage où clapotent les vaguelettes, une brume légère, composent une odyssée qui donne du vent à nos talons. Partir pour une balade, se délester, suivre un sentier, glisser vers des sensations et des perceptions où surgissent les échos flottants de lointains imaginaires. Revenir aux variations des environnements et aux différences des temporalités. Tomber et parler à des pierres nues, traverser un nuage; le monde a beau être plein, il est toujours inachevé. Mieux chaque chose parfaitement existante se révèle virtuellement en voie de métamorphose comme un processus sorcier qui inverse les perspectives, génère le doute, comme une petite géographie hallucinée. Waves Splashing fonctionne avec des fragments de narration qui sont comme des pièges. Ses vagues cherchent l’interrupteur qui va casser la communication.
Conception Frank Micheletti
Avec Esse Vanderbruggen
ARGENTIQUE
Olivia GRANDVILLE / Spirale de Caroline - (Nantes, FR) -16h30 TOUR ROYALE
Lors de son voyage au Canada, en avril 2017, Olivia Grandville fait la connaissance de l’artiste québécoise Françoise Sullivan, peintre, sculptrice mais également danseuse et chorégraphe. Celle qui a intégré en 1948 le mouvement des « Automatistes » fut également signataire du manifeste du Refus global : texte fondateur du courant politique et artistique canadien. Pour Olivia Grandville, passionnée par l'histoire des avant-gardes du 20ème Siècle, cette rencontre apparaît comme un heureux clin d'œil du hasard, et fait résonner tout le travail qu’elle a mené lors du Cabaret discrépant autour du Lettrisme, mouvement contemporain de Refus global et proche aussi par ses enjeux artistiques. Françoise Sullivan est, dans le champ chorégraphique, surtout reconnue pour deux créations qui comptent parmi les premières pièces chorégraphiques filmées de l’histoire de la danse : Eté (1947), puis Danse dans la neige (1948). Deux pièces d’un projet inachevé qui devait couvrir les quatre saisons. Les films ont été perdus et il ne reste aujourd’hui que 17 photos noir et blanc de la Danse dans la neige. C’est à partir de ces 17 témoignages statiques et fragmentaires, et de la parole de Françoise Sullivan retranscrite par Olivia Grandville que s’élabore ce projet Argentique. Faire (re)naître le mouvement à la manière d’une révélation photographique. Créer une danse fantôme. Convoquer au présent la mémoire d’une danse et la réinventer.
Contrepoint à la pièce de groupe À l’Ouest, Argentique est la deuxième pièce du cycle Traverser les grandes eaux, témoignages du voyage d’Olivia Grandville au Canada et aux Etats-Unis au printemps 2016.
Chorégraphie Olivia GRANDVILLE
Interprète Lucie COLLARDEAU
Textes et entretiens Olivia GRANDVILLE et FRANÇOISE SULLIVAN
Production La Spirale de Caroline
Avec le soutien de la Ville de Nantes et de l’Institut Français
INCIDENCE 1327
Gaëlle BOURGES et Gwendoline ROBIN - 17h TOUR ROYALE
L’incidence d’une rencontre ne se mesure pas toujours dans la minute ; elle se présente même, quelquefois, sous la forme d’une incidence rasante. La performance de Gwendoline Robin et Gaëlle Bourges s’articule autour d’une action : éprouver l’incidence rasante de leur point de rencontre en suivant les traces de Pétrarque voyant Laure pour la première fois à Avignon, un 6 avril 1327. Histoires, langues et fumées jalonnent le sentier qui dévale vers 1327. Il y a de l’aléatoire et de l’improbable ; des événements qui suivent ou infléchissent légèrement le climat.
Conception et performance Gaëlle Bourges et Gwendoline Robin
Musique « Good » : Samuel Beckett / Rodolphe Burger & Christophe Calpini (p) 2017
Dernière Bande, éditions DR / Dernière Bande + XtroniK
Production association Os, Festival d'Avignon dans le cadre de SOURCE programme Europe créative de l'Union européenne - Coproduction SACD - Avec le soutien de L'échangeur - CDCN Hauts-de-France
Gwendoline Robin est accompagnée par Grand Studio / Gaëlle Bourges est artiste associée au CCN de Tours (2016-2018), et artiste en résidence longue à L'échangeur - CDCN Hauts-de-France (2016-2018).
DISPARUE
Marcela SANTANDER CORVALÁN - (CHILI-FRANCE) - 17h30 TOUR ROYALE
Je suis accroupie. Je suis en bas, je vois les choses d’en-bas.Les cheveux, les seins, le sexe, les jambes et le visage construisent cette danse “d’en-bas”. Je plonge dans cette posture, proche du sol, pour visiter la mémoire des gestes qui la constituent. Une posture millénaire, une posture d’attente, de travail, de magie ; une posture obsène, parfois difficile, inconfortable, dont on pourrait croire qu’elle empêche le mouvement. Je ne peux pas m’écrouler, je ne peux pas m’élancer, mes genoux sont pliés, je marche, je saute, je danse.
Chorégraphie et interprétation Marcela Santander Corvalan
Production Le Quartz, Scène nationale de Brest
Production déléguée Fabrik Cassiopée
Coproduction CND Centre National de la Danse
Avec le soutien de NadaLokal et Ministry of Movement Affairs (Vienne), Ménagerie de Verre (Paris)
COSAS
Alma Söderberg (Suéde) - 18h30 TOUR ROYALE
Dans Cosas, Alma Söderberg chante en parlant, parle en dansant et danse pendant qu’elle chante. Cosas examine les aspects physiques du langage and does so by stripping words of their meanings and reducing sentences to their barest minimum. In a torrent of song, language, stamping feet and verbally punctuated gesture: sound and movement become one.
Chorégraphie et interprétation Alma Söderberg
Conseils Igor Dorbricic, Rodrigo Sobrazo.
Lumière Ellen Knops.
Remerciements Jeanine Durning and Hendrik Willekens.
MEMOIR FOR RIVERS AND THE DICTATOR
Lilian STEINER (Australie) - 20h TOUR ROYALE
« Chacun de nous est le paysage, le dictateur, le public. Chacun d'entre nous est le pacifiste et l'agresseur. Nous sommes le temps et l’intemporel - un artefact en mouvement. Il n'y a pas de linéarité ou de personnage central dans cette histoire.
Nous faisons tous partie de ce récit. »
À mesure que l'expérience humaine du temps se développe, le corps accumule et absorbe divers événements, et avec lui naissent sagesse et valeur. Dans cette création, l'émotion et l'énergie des événements passés imprègnent les cellules entre dévastation et célébration, contrôle et soumission.
Chorégraphie Lilian Steiner
Interprètes Lilian Steiner & Reuben Lewis
Son Marco Cher-Gibard & Reuben Lewis
Lumières Jennifer Hector
Production Keir Choreographic Award 2018 présenté par Dancehouse Melbourne, Carriageworks Sydney et The Keir Foundation. En partenariat avec Dancehouse Melbourne avec le soutien de Australia Council for the Arts.
CRATÈRE N°6899
Gwendoline ROBIN - (Nantes, FR) - 20h30 TOUR ROYALE
Gwendoline Robin construit une oeuvre depuis plus de 20 ans qui, entre installation et performance met son corps en jeu et en danger. Le feu et les explosifs, mais aussi le verre et la terre, et actuellement l’eau, sont autant d’éléments auxquels elle se confronte lors d’actions éphémères qui semblent densifier le temps et l’espace. Depuis 2005, G.R. présente ses performances lors de festivals internationaux de performance et danse en Europe, Canada, Chili, Australie et Asie.
Cratère n°6899 est une performance qui aborde l’élément Eau.
Une matière aussi bien liée à l’Univers qu’à la Terre.
En s’inspirant de la science, tout particulièrement de l’astronomie et de la géologie, l’une qui scrute le ciel, les galaxies, regarde jusqu’aux confins de l’univers et l’autre qui remue la terre, les pierres, l’agencement des roches et des structures. Comment reconstituer des histoires visuelles et sonores d’évènements qui ont métamorphosé certains de nos paysages.
Il y a 4,5 milliards d’années le Soleil est entouré d’un cortège planétaire dont fait partie la Terre. Plus loin se trouve un gigantesque nuage de comètes largement constitué de glace. Tous ces corps célestes qui tournent autour du Soleil entrent en collision avec la Terre de nombreuses fois durant les premiers millions d’années de sa formation, les comètes auraient alors libéré de grandes quantités d’eau répandues à la surface de la Terre.
Scénographie et performeur Gwendoline Robin Lumière Simon Siegmann
Assistante à la mise en scène Ida De Vos
Co-Production Kunstenfestivaldesarts Bruxelles, Le BRASS Centre Culturel de Forest Bruxelles.
Merci au Théâtre de Liège, Accompagnée par Grand Studio, Bruxelles.
SAS
Julie COUTANT / Cie La Cavale - TOUR ROYALE ( + dim Th. Liberté et ESADTPM)
SAS est un lieu qui donne vie à une forme de liberté dans l'acte dansé. C'est un espace sécurisé et sécurisant qui offre le passage d'un état à un autre, d'une physicalité à une autre. C'est l'exutoire dont chacun a besoin pour y déployer sa singularité au présent. Questionnant nos rythmes d'actions, cette courte pièce est le vestibule d'une décompression intime, siège d'une immédiateté, une spontanéité où le geste précède l'intention pour laisser place à l'actualité de l'instant et à un quotidien vivant et créatif.
Conception / Chorégraphie / Interprétation Julie COUTANT
Regard complice Eric FESSENMEYER
Musique originale, Nina Simone « Sinnerman »
Production Compagnie La Cavale
Coproduction Avant-scène Cognac « scène conventionnée danse »
RUE
Volmir CORDEIRO (Brésil)- ARTISTE ASSOCIÉ - 19h TOUR ROYALE
La rue est ouverture vers une autre. La rue invente des langues, des types, elle héberge les misérables et elle prête sa scène aux artistes qui la prennent comme refuge.
Le vagabondage est une excellente invention de la rue. La rue a inventé la classe, la race, l’angoisse, le sang. La rue ne nous échappe pas, on la connaît tous. Elle rassemble les hommes, les manifestations sordides, elle est là pour nous ; et nous croyons jouer le « nous » quand nous nous retrouvons dans la rue. Mensonge. La rue sélectionne, limite, empêche, divise, dicte. La rue n’est pas la route, la rue ne veut pas le monde. Elle reste en ville. Et dans la ville, plein de poètes. Les poèmes, tous pulvérisés. Les rides. Les rues sont comme les rides d’un visage: les rues du visage, les rides du sol. Si je dis que la rue tricote avec le ciel, je n’exagère en rien : ils ont tous deux cette incroyable puissance à sentir les choses, les êtres, les matières pauvres. A se mettre à nu. Cette rue, que j’ai envie de proposer, est celle qui sort à la chasse inlassable du rêve que les édifices nous ont volé.
Chorégraphie et interprétation Volmir Cordeiro
Percussion Washington Timbó
Lumière Abigail Fowler
Régie lumière Abigail Fowler ou Ludovic Rivière
Costumes Vinca Alonso, Volmir Cordeiro
Production : Donna Volcan
Co-production : Ménagerie de Verre
Avec le soutien de: Musée du Louvre, Laboratoires d’Aubervilliers, LE CND – Un centre d’art pour la danse,
ICI - CCN Montpellier / Languedoc-Roussillon
MÉTAMORPHOSES
Guillaume CANTILLON / Le Cabinet de Curiosités - 21h TOUR ROYALE
Un voyage moderne aux racines de la littérature.
Lorsqu’un texte se fait obsédant au point que la décision de le monter ne fasse plus aucun doute, les raisons qui président à cette décision ne sont pas pour autant limpides. Il y a une part qui échappe à la raison : Un rapport charnel et sensuel au texte. Pour les VI métamorphoses, il y a aussi le caractère unique et profondément personnel qui lie le poète à ce travail auquel je suis extrêmement sensible. En traduisant on trahit, dit-on. Lely, lui, tout en inscrivant son travail d’écriture dans la continuité du classicisme d’Ovide et des traductions des Métamorphoses qui ont jalonné l’histoire de la littérature, parvient à s’approprier cette matière. Avec autant de fidélité que de liberté. La poésie comme refuge, comme retour à soi, pour penser plus loin.
Métamorphoses d’Ovide, traduction libre du latin de Gilbert Lely | Guillaume Cantillon – Mise en scène et jeu | Vincent Hours – Musique et univers sonore | Jean-François Garraud – Scénographie | Jean-Louis Barletta – Lumières | Geoffrey Fages – Vidéo et Photos | Sabrina Noiraux - Costumes |
Production Le Cabinet de Curiosités – Compagnie en résidence au Théâtre du Rocher
Avec le soutien du Conseil Départemental du Var et de la Ville de La Garde
ARP TARK (la plus chaude des boissons froides) - France - 19h30 TOUR ROYALE
Art brut, beatbox
Artiste, performeur, beatboxer, engagé depuis dans une approche toute personnelle, des rythmiques aux sons bruts et extrêmenent précis. Une musique de l’instant présent venant de l’intérieur, engageant le corps, la tension et le silence. Aucun effet, pas de pédale de boucle juste un micro et une grappe de cloches. Action en directe uniquement !
POTOCHKINE LIVE
Potochkine - (Toulon) - 22h TOUR ROYALE
Potochkine décrit la vie d'une jeunesse interlope. Tout ici est tensions, conflits, passions et grands coups de techno minimaliste, de synthpunk et de mélodie cold wave. Voilà le monde étrange dans lequel vous immerge ce duo.
PO-TOCH-KINE, trois syllabes, un sortilège puissant. D'amour et de colère. Le baptême païen d'un duo équivoque. Le chant ténébreux d'une voix puissante, la tension rythmique de la danse et de la techno. Des textes incandescents et en tensions racontant la vie d'une jeunesse interlope La folie brute d'une génération, généralement, gênante... Provocante. Noirceur incandescente de la musique à grands coups de techno minimaliste, de synthpunk et de mélodie cold wave qui renvoie clairement Potochkine au mouvement EBM. Potochkine, c'est un geste artistique total, d’une puissance évocatrice rare sur la scène émergente actuelle. Le duo nous immerge dans un monde étrange dont les référentiels ont autant à voir avec la musique, la danse que la poésie ou le théâtre.
Musique Pauline Alcaïdé / Hugo Sempé
Production Transfuges
Label Data Airlines
LOYA
DJ SET - 23h TOUR ROYALE
Depuis trois années, Loya explore l’intimité musicale des îles soeurs de l’Océan Indien, contribuant à dissiper de manière singulière les frontières entre musique électronique et musiques traditionnelles à l’heure de la globalisation. D’une enfance modeste immergée dans la grande marmite culturelle de la Réunion, Loya tire une curiosité insatiable et l’humilité de l’artisan, prompt à puiser dans les matériaux rugueux de son île natale pour faire émerger une myriade de sons. Ainsi la tôle ondulée, le bois de tamarin se joignent-ils aux aléas tumultueux des machines et de leurs algorithmes, legs de ses vingt et quelques années de vie en métropole. Marchant dans les pas de Ti Fock et d’autres pionniers du maloya électrique, Loya connaît ses premiers émois électroniques au milieu des années 90, empruntant à l’Intelligent Dance Music ses constructions rythmiques complexes et à la la bleep techno ses nappes rêveuses pour poser les fondations futures de sa propre musique. Au fil de ses recherches, les machines se laissent apprivoiser et parviennent enfin à convoquer ces états de transe sichers à ce natif des Mascareignes dont le coeur bat un rythme ternaire. De cet itinéraire à travers les méandres de la musique électronique contemporaine, Loya conserve un sound design pointilliste et une inclinaison pour l’expérimentation, qu’il met bientôt à l’oeuvre lors de l’écriture de son premier album autoproduit « Eruption », sorti en 2014, puis de l’EP « Indian Ocean », sorti en 2016 sur Mawimbi Records. Explorant l’espace bleu de l’Océan Indien avec le naturel de l’insulaire, les dix compositionsde « Corail » (prévu en septembre 2018) se déploient tel un archipel. Des trésors de percussions en rafale, tels la ravane du mauricien Menwar et le roulèr du maloya traditionnel, côtoient le velouté des ondulations du synthétiseur modulaire, tandis que des mélodies de l’accordéon du malgache Régis Gizavo cavalcade à un rythme frénétique, rappelant le footwork de Chicago.
Ici, là-bas, ou encore ailleurs, la musique de Loya est une ode aux eaux claires, à cette « mer de lumières » (Kenneth White) constellées d’une multitude d’îles façonnées par ces peuples autrefois esclaves ou engagés, aujourd’hui de formidables laboratoires d’une modernité musicale en devenir.
YAGUARA
DJ SET - 00h TOUR ROYALE
Yaguara est une alimentation phantom ( accessoirement pousse-disques ) qui fournit une tension positive sur le signal du courant des musiques dansantes. Il cultive ses sons en injectant des piments de synthèse qui conduisent inévitablement à des coups de chauds. Yaguara ne se fournit pas chez les gros distributeurs et ne passe sur ses platines que des disques qui ne tournent pas ronds, qui griffent & s’éloignent des planètes sonores trop balisées.
Il se peut que se dégage une certaine poésie électro-magnétique de ce phono-pillage, que son set s’échoue vers une crique où sommeillent de voluptueuses sirènes en mal de mascarades multi-colorées & d’ambiances chamaniques. Sous ses tropiques synthétiques, le courant déclenche souvent des tempêtes sonores, joyeuses et torrides avec des tempos très vifs qui s’adoucissent pour rendre la soirée encore plus moite pour danser comme des lianes.
# Black Music # Afro House # Nueva Cumbia # Electro Chaloupe # Black Origami # Unclassifiable Recordings from Past, Présent & Future
ENTROPICO
Christophe HALEB / La Zouze - 15 à 20h TOUR ROYALE (+ CERCLE NAVAL vendredi 15/09)
Premiers épisodes d’une série de courts métrages - Film en continu de 15 à 20h
( en cours de fabrication)
Suite à son premier film Un Sueño Despierto tourné à La Havane en 2015, le chorégraphe et réalisteur Christophe Haleb réalise en ce moment une série de courts métrages entre Marseille, Fort-de-France et la Havane. Avec ENTROPICO il inscrit son écriture de l’image en mouvement dans la continuité d’une relation d’attention à la jeunesse et à l’adolescence dans son rapport à la danse et à l’espace public, à travers différents modes d’appropriation. Filmer et chorégraphier ce que ça fait d’être jeune aujourd’hui dans les corps, dans les villes grandissantes, dans leurs possibilités et impossibilités de mouvement.
ENTROPICO est une série de balades, de traversées urbaines, qui nous transportent d’île en île, de port en port et nous mettent à l’écoute d’une jeunesse en archipel. Ces jeunes nous font entrer dans leurs terrains de jeu, leurs combats, et nous donnent à voir autrement l’architecture et les lieux publics de leur ville. À travers ses physicalités, ses intensités de vie, ses mots, ses blessures, ses pulsions, ses danses, ENTROPICO cherche à capter la quête d’identité d’une jeunesse en éclats, les influences des cultures urbaines mondialisées sur ses modes et styles de vie.
Conception et réalisation Christophe Haleb Musique originale Benoist Bouvot
Image Alain Trompette Montage Sylvain Piot
Avec la collaboration de groupes de jeunes des différentes villes traversées
Production : La Zouze – Cie Christophe Haleb. Coproduction : Tropiques Atrium - scène nationale de Martinique à Fort-de-France. Soutiens financiers : la DGCA - Direction Générale de la Création Artistique - ministère de la Culture et de la Communication, la Direction des affaires culturelles de Martinique à Fort-de-France, le FEAC - Fonds d’aide aux échanges artistiques et culturels pour l’outre-mer, l’Institut Français. La Zouze – cie Christophe Haleb est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication - Drac Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle est aussi subventionnée par la ville de Marseille, le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Entropico ©DR