Jungles / IDIO CHICHAVA / Danse
19h
30 '
Jungles s’extrait de la prochaine création de Kubilai Khan investigations. Cette pièce se penche sur l’opposition entre culture & nature. Cette séparation est-elle juste ?
Ou bien n’induit-elle pas de fausses perspectives et une lecture biaisée du monde qui nous entoure ?
Ce monde est-il unique ? Ou ne mériterait-il pas une possibilité d’être pluriel ?
Le lien Homme / Nature semble toujours inscrit dans notre modèle de société dans une dimension conflictuelle. Nos Jungles s’évadent de cette logique duelle et inventent un plan de nature qui écorne et défausse nos a priori sur les autres formes du vivant. La matière dansée se courbe pour trouver d’autres arrangements, d’autres compositions qui multiplient les manières de vivre. Jungles diffuse une pluralité de mondes qu’il n’appartient à personne d’unifier.

Le temps est un bateau, la terre est un gâteau / YAGUARA / Dj set
19h30
30'
Là, ça pourrait être Saint Germain des près qui invente une nouvelle bande son. Le Jazz rencontre la Java et la trompinette de Boris Vian orchestrent la zizique. Dans la foulée, c’est la cravate à pois de Bécaud qui électrise l’Olympia de ses 100 000 volts alors que le daltonisme de Pierre Barouh lui fait voir des couleurs chromatiques insoupçonnées en découvrant la Bossa Nova. Dans la famille coup de poing, c’est le chant enflammé de Colette Magny et Bobby Lapointe qui tire sur le pianiste.
Ces indociles inventent le panache de la vie en chansons. Souffle libertaire, ludique, et poétique, amarré à un swing bluffant. Ici, c’est la Face B des années 50/60 qui part en hors piste.
YAGUARA
Chorégraphe & danseur, je me suis intéressé aux sons au cours de mes voyages en tournée. Je sortais mon enregistreur, je préférais ramener des sons plutôt que des images. Par la suite, j’ai voulu accompagner ces enregistrements de terrain et j’ai commencé à jouer avec la matière sonore.
J’ai attrapé le venin et la piqure m’a poursuivi. Aujourd’hui la création sonore est une part très constituante de mes recherches et offre une dramaturgie à mes travaux. Excursions de plus en plus régulières et diversifiées, je passe quelques nuits sur des platines vinyles sous les traits de Yaguara.
C’est un grand plaisir que de faire danser les gens. Je mixe des genres musicaux que j’ai eu la chance de découvrir sur place. Deux aires géographiques m’attirent particulièrement pour la musique dansante, l’Afrique et l’Amérique latine avec les Caraïbes.
J’essaye dans mon maniement des disques comme Dj & Selector, que se dégage une poésie électro - magnétique.
Je pose sur les platines des vinyles qui s’éloignent des planètes sonores trop balisées.
Je joue des sons qui portent des histoires et géographies plurielles. Ils relancent le voyage de nos corps et de nos imaginaires. Ces musiques nous transforment en lianes multicolores et nous sortent un peu de nos têtes.

Deal (extrait)/ JEAN-BAPTISTE ANDRÉ & DIMITRI JOURDE / Danse
20h30
35'
D'après la pièce Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès.
Deal comme un échange avec l’autre, comme un défi lancé, comme une affaire à traiter, comme un challenge à relever mais aussi comme un round à tenir. Les deux interprètes, Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde approchent le mouvement entre l’acrobatie et la danse, le texte comme un prolongement de leur corps. Ils investissent les figures du Client et du Dealer, pour nous proposer une interprétation tout en volutes, en affrontements et en sueur. Ce que ce duo charrie de défi, de quête de l’autre, de violence et de tendresse engage les deux danseurs dans des variations inouïes, encadrées par un dispositif scénographique en quadri-frontal.
« Koltès en 4 -ème dimension !
L'immense talent de ces deux artistes ne s'annule pas au plateau, au contraire il se démultiplie. Mais pas dans le domaine attendu de la performance, ils culminent ensemble dans ce qui les distingue : l'abolition des genres et l'imbrication des arts. Le texte de Koltès prend ici une autre dimension mettant l'accent sur la rencontre, plus que sur le deal marchand.
Deal parle de la teneur d'une rencontre, de ce qui la provoque, la définit, l'alimente, elle est mise à jour dans une approche instinctive charnelle organique que les mots sublimes de Koltès percutent, saisissants au vol la fragilité de son couronnement, la fragrance de sa nature...
Les deux circassiens ne jouent pas aux comédiens, nous n’en sommes plus là cela fait bien longtemps que le cirque a pris la parole, Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde expriment ce qui est l'essence même de cet art : l'indiscipline poussée à l'extrême de l'interdisciplinarité.
Tout est lignes, courbes, trajectoires, empêchements, cassures brusques comme des tableaux pris sur le vif d'une recherche de plateau. Tout est ailleurs dans le rendez-vous fugace entre la beauté et le geste, la poésie et le son, l’immensité et la lumière…
Deal est une écoute de soi, de l’autre, du monde… »
Marie Anezin, journaliste. Le 5/02/20

19h>22h
JEUDI 17 SEPTEMBRE
Le Lavoir et la Collégiale
LE LAVOIR
LA COLLÉGIALE

Influx / PAK N'DJAMENA / Danse
21h
40'
Lorsque les personnes passent les frontières, elles transportent avec elles leurs objets et leurs idées. Ces choses qui «migrent» ont la capacitéde se transformer à plusieurs occasions, tant dans leur fonction que dans leur forme. L’élément essentiel de cette oeuvre est de perturber le schéma horaire d’une usine de vêtements du Cap. Dans cette usine, une horloge marque une pause toutes les 55 minutes, accordant 5 minutes de repos aux couturières. Les deux artistes ont remplacé l’horloge par les sons d’une machine à coudre accompagnée d’instruments traditionnels de Mozambique qui font danser les corps.
LE LAVOIR

O bom combate / EDNA JAIME / Danse
21h30
35'
Cette pièce est la résonance du combat quotidien que la plupart des gens ordinaires
mènent avec ténacité et foi, préservant courageusement leur dignité, leurs principes
moraux et éthiques. Alors même que ces valeurs sont de plus en plus dégradées dans la société mozambicaine actuelle, du fait de la crise économique et d’énormes scandales politiques. La situation que vit le peuple mozambicain est à l’image de celle de nombreuses autres sociétés dans le monde d’aujourd’hui.
Photographie Charles Robinson
Chorégraphie et interprétation Edna Jaime
Co-création et musique Francisco Malculvele
Lumières Caldino Alberto
Costumes KadinhoKuti & Edna Jaime
Photographie M. Silva
Conception, chorégraphie et interprétation
Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde
Création musicale Jefferson Lembeye
Création lumière Jérémie Cusenier
Collaboration à la dramaturgie Fabrice Melquiot
Collaboration artistique Mélanie Maussion
Conception et réalisation de la scénographie Vincent Gadras
Construction de la scénographie Les Ateliers du Grand T, Scène nationale de Nantes
Costumes Charlotte Gillard
Régie générale Julien Lefeuvre
Chant « Fiore di acqua » de Jean-Claude Acquaviva
Régie son Jefferson Lembeye ou Manu Pasdelou
Régie lumière Julien Lefeuvre ou Jérémie Cusenier
Stagiaire assistante lumière Johanna Thomas
Conseil diffusion sonore Patrice Guillerme
Photographie Benoît Thibaut
Administration, production Muriel Pierre
Diffusion Geneviève Clavelin
Production Association W
Coproductions et soutiens Ministère de la culture - DRAC de Bretagne / Direction Générale de la Création Artistique - Ministère de la Culture / Région Bretagne / Ville de Rennes, Ville de Saint-Herblain. Théâtre Onyx, Scène conventionnée de Saint-Herblain (44) / Théâtre Louis Aragon, Tremblay-en-France (93) / CCN2, Centre Chorégraphique National de Grenoble (38) / Théâtre La Passerelle, Scène nationale de Gap et des Alpes du sud (05) / Le Triangle, cité de la danse à Rennes (35) / Les Tombées de la Nuit, Rennes (35) / La Comédie de Saint-Etienne, CDN (42) / Maison de la musique de Nanterre, Scène conventionnée (92) / Agora, Pôle National Cirque Boulazac-Aquitaine (24).
Cette création artistique a bénéficié d’une aide à la production dans le cadre du projet IN SITU ACT, cofinancé par le programme Europe Créative de l’Union européenne. Avec le soutien de la SACD / Processus Cirque.
Accueil en résidence au 783 / Nantes dans le cadre du partenariat avec la Compagnie 29x27 - SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS et à la salle Guy Ropartz / Rennes.
Remerciements à Arnaud Meunier et l’équipe de la Comédie de Saint-Etienne, à Gaëlle Lecareux et l’équipe du Théâtre ONYX / Saint-Herblain, à François Koltès et Florence Doublet, à François Verret – Cie FV et à Myriam Djemour pour la répétition du chant.
Chorégraphie et interprétation
Idio Chichava
Production
Kubilai Khan Investigations
Photographie Sem Brundu
Conception et scénographie
Gerald Machona
Chorégraphie et interprétation
Pak Ndjamena
Musique Auro Meireles (My Mbira) Live instruments
Lumières Caldino Perema
Photographie Ivan Barros
LE LAVOIR
LE LAVOIR
